Les startups qui ont connu une très forte croissance au départ s’exposent souvent à des dérapages en cours de route. Qu’elles soient dans le secteur de la communication, de la technologie ou encore du commerce, ces jeunes pousses prometteuses sont assujetties à des glissades non contrôlées et comme Alain Bloch, de HEC le décrit « l’accélération est un moment où les startups risquent de déraper. »
Les départs en trombe, spécialités des startups
Tout entrepreneur avide de profit passe par une période de lutte acharnée lors du lancement de son projet. Au départ, c’est un sacrifice total qui est demandé aux leaders et ces derniers s’engagent à 200% en dehors de toute perspective de stabilité sociale et humaine.
Yseulys Costes, de 1000Mercis le confirme en déclarant :
« Il faut aimer l’adrénaline et la pression ».
Actuellement, ce pionnier du data marketing enregistre 58 millions d’euros de chiffre d’affaires, cependant il ajoute :
« Il ne faut pas se mettre dans le rouge ».
Parallèlement, Anthony Bourbon, de Feed, a également prôné ce travail de Titan lorsqu’on commence à exploiter sa start-up. Il affirme :
« Au début, je dormais trois ou quatre heures par nuit… mais c’est un rythme que je n’aurai pas tenu longtemps. »
Là où ça dérape ?
Les jeunes entrepreneurs comme les vieux loups s’accordent à dire qu’il est nécessaire de travailler comme un bourrin pour lancer sa startup. C’est un fait avéré car même les plus grands sont passés par des étapes périlleuses avant de connaître le succès, à l’instar d’Elon Musk ou encore Tesla.
Ceci étant, l’accélération est dangereuse car la maîtrise n’est pas innée pour tous les profils d’entrepreneurs. Lorsqu’elle roule trop vite, le contrôle financier, social et psychologique devient plus ardu. Yseulys déclare :
« Quand j’ai créé ma boîte, je ne me rendais pas compte que c’était un choix d’existence. La frontière entre vie personnelle et vie professionnelle devient alors assez ténue », ajoute Yseulys.
Dans le même registre, Julia Bijaoui de Frichti révèle « lorsqu’on est trop riche, il faut absolument apprendre à garder la tête sur les épaules ».
Cette co-fondatrice d’une startup à plusieurs millions de dollars de capital, est bien placée pour témoigner de cette difficulté alors que son business a connu des problèmes de surconsommation et de défaillance marketing avant d’arriver au stade escompté.