Xavier Lacovelli dénonce les profits du marché noir de la cigarette qui est en train de siphonner le marché juridique. Ce sénateur des Hauts-de-Seine cherche à créer une mission d’information sur un marché parallèle malgré ces récents projets rebutés par les institutions politiques.
Une contrebande qui vaut 3 milliards de dollars à la France.
Xavier Lacovelli n’en a pas terminé avec le tabac, car après ses requêtes refusées en termes de taxation des paquets (pour 4 centimes) pour le traitement des mégots, il s’est nouvellement remis en selle sur la question de la contrebande.
Dans un débat organisé sur le marché noir du tabac le 23 novembre, il a déclaré :
« La contrefaçon est insignifiante. En fait, 98% des cigarettes de contrebande sortent directement des usines des fabricants… lesquelles nourrissent, en quelque sorte, le commerce parallèle à l’insu de leur plein gré. »
Aussi, les fuites de capitaux ne ressortent pas des contrefaçons, d’après lui, mais proviennent même des industries réglementées, dépassées par les magouilles.
Une requête acceptée
La demande de Xavier étudiée par le sénat a reçu l’aval du président qui lui assure « la création d’une mission d’information pour comprendre les mécanismes du commerce parallèle de tabac et trouver les moyens d’y remédier. »
Pour le sénateur, il n’est pas non plus question d’attendre « les autres » faire leur travail comme bon leur semble. Durant le débat mené au sénat, il avait déclaré que :
« La moitié des trafics proviennent des achats transfrontaliers ».
Il a alors demandé aux multinationales de lui « fournir des quantités de cigarettes livrées dans chacun des pays frontaliers de la France afin de pouvoir les comparer à la consommation moyenne de tabac fumé dans ces pays », selon Le Parisien.