Le feuilleton sur la séparation de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne touchera bientôt à sa fin mais, toutefois semble connaître des difficultés internes dans la dernière ligne droite. A 100 jours de l’échéance, Theresa May est en train de patauger dans l’indécision suite aux guerres internes des parlementaires, qui n’aboutissent à aucune majorité. Sur ce point, le président de la Commission Européenne, Jean Claude Juncker, exhorte les responsables britanniques de « se reprendre. »
Des parlementaires indécis
A la suite de son annonce sur la sortie de l’UE, la Grande-Bretagne semble creuser son propre trou sur les accords signés avec Bruxelles, textes voués à un vote dont personne ne veut approuver concrètement. Effectivement, les parlementaires britanniques pataugent dans l’indécision et aucune majorité n’a été obtenue jusqu’à aujourd’hui, une situation bien délicate pour une Theresa May déjà débordée par l’opinion publique et celle des politiciens.
Concernant le vote, une première édition a été organisée pour le 11 décembre mais Mme May aurait décidé à la dernière heure de l’ajourner pour des raisons pas très objectives, notamment pour éviter une défaite. Le revers de la médaille s’est vite annoncée puisque les parlementaires du parti travailliste lui ont reproché de jouer la montre, tandis que le président de la Commission lui a adressé un commentaire virulent en déclarant :
« J’ai l’impression que la majorité des parlementaires britanniques se méfient autant de l’UE que de Mme May. »
L’Union Européenne hausse le ton
L’UE s’est également prononcée sur l’inconfort installé par cette crise des parlementaires britanniques. Le président de la commission a même haussé le ton sur la manière dont les Britanniques mènent le jeu du Brexit. Il déclare :
« Je trouve déraisonnable qu’une partie de l’opinion publique en Grande-Bretagne semble penser qu’il est entièrement du devoir de l’UE de trouver une solution à tous les problèmes futurs de ce pays ».
Cette annonce parue au journal Welt am Sonntag a retracé le mécontentement du président qui a souligné que l’UE ne tenait pas à garder la Grande-Bretagne.
Au contraire, il a affirmé :
» Nous voulons seulement clarifier l’avenir de notre relation et nous respectons le résultat du référendum. »