Le capitalisme tel qu’on l’a connu après la guerre et celle qu’on rencontre aujourd’hui semble accuser un gouffre énorme. Si le président Macron avait évoqué lors de ses vœux aux Français que le « capitalisme ultra-libéral [ira] vers sa fin », les actes gouvernementaux ne suffiraient pas à le cadrer concrètement, alors que ses effets vicieux ne sont pas moindres.
La circulation libre des capitaux n’est pas (ne sera pas) contrôlable
Depuis la relance économique générale dans le monde occidental, la notion de capitalisme a mué petit à petit jusqu’à entraîner une vague de profits aux grands magnats. Marché noir, monopolisation, corruption… tels sont les revers du système prôné comme salvateur de la population moderne à la sortie de la guerre et seules les mains de fer des gouvernements ont réussi à limiter ces effets néfastes.
Pour l’heure, les interventions au niveau de la politique publique suffisent à rééquilibrer les forces entre l’argent et la justice sociale, du moins pour les systèmes européens et américains, mais quel que soit le niveau de ces interventions, la libre circulation des capitaux finira par prendre de plus en plus d’ampleur puisque le rôle de l’Etat ne se limite pas au contrôle précis de ces mouvements. Au final, la société occidentale s’attend à ce que l’ultra-libéralisme reprenne ses droits et continue d’envenimer l’économie, la politique, la société.
Les balises traditionnelles disparaissent
La société change, la politique change et les modèles économiques également. Si, après la grande guerre, le capitalisme était annoncé comme l’élément de base pour mener vers un système équilibré et prospère, celui-ci n’était pas dépourvu de penseurs et de meneurs conscients de ses effets.
Aujourd’hui, la place n’est plus aux économistes avertis et bienveillants. Au contraire, ce sont les profiteurs, les extrémistes qui ne respectent aucune vision d’équité qui forment la masse dominante des capitalistes. Les balises socio-politiques comme les démocrates-chrétiens, ou les partis traditionnels républicains et démocrates sont voués à s’éteindre pour faire naître de nouveaux modèles, à l’image de ce que le peuple actif préconise.
Source : (https://fr.finance.yahoo.com/actualites/l-argent-exerce-pouvoir-vrai-165926990.html)