Eric Drouet, l’une des premières figures du mouvement des gilets jaunes a été placée en garde vue ce mercredi pour avoir organisé une manifestation illégale, d’après la préfecture. Suite à son arrestation, le jeune militant a expliqué qu’il était sur le point de rendre hommage aux victimes de la manifestation sur la place de la Concorde, propos qui a mené un grand débat autour de la classe politique.
L’abus de pouvoir pour certains
Le mouvement des gilets jaunes a eu un impact assez conséquent pour pouvoir faire réagir les politiciens, étant donné que ce n’est pas un simple « gilet jaune » qui a été arrêté, puisqu’il s’agit d’Eric Drouet, l’un des organisateurs les plus influents du mouvement. La classe politique a vite sauté sur l’occasion pour y placer des avis.
Arrêté à la Concorde pour « organisation d’une manifestation sans déclaration préalable », Eric Drouet a immédiatement reçu le soutien de certains groupements politiques comme la France Insoumise, la Ligue des droits de l’homme, ou encore Esther Benbassa. Jean Luc Mélenchon dénonce ainsi » une police politique qui cible et harcèle désormais le mouvement des gilets jaunes », tandis qu’Henri Leclerc s’est penché sur la nature abusive de cette arrestation en déclarant :
« Il va falloir prouver qu’il s’agissait d’une manifestation. »
Une action illégale pour d’autres
Quelle que soit la nature du geste d’Eric Drouet, il a été arrêté pour rassemblement de foule… peut-on interpréter sur les annonces de certaines personnalités politiques. Effectivement, un avocat en droit public avait expliqué « ce rassemblement a eu lieu sur la voie publique, avec un nombre suffisant de personnes pour parler de cortège, et surtout de nuit, ce que n’autorise jamais la préfecture. »
D’autres iront encore plus loin sur la question de l’interprétation à l’instar d’Ilana Cicurel du bureau exécutif de la République, qui dénonce le caractère pervers des activités de certains manifestants. L’avocate condamne la nature de ce jeu de rôle qui appelle à l’interpellation pour pouvoir crier « à l’abus de droit ».
Source : (https://www.capital.fr/polemik/larrestation-du-gilet-jaune-eric-drouet-etait-elle-justifiee-1322078)