Lors de son discours de vœux aux Français le 31 décembre, Emmanuel a sorti la vieille routine sur la dépense publique et la production, une équation que le Président ne maîtrise pas en l’occurrence.
Une fausse réalité
Plongé profondément dans une marre d’explications sur la politique publique, mêlant à la fois les pensées économiques, les idéologies patriotiques, la fiscalité, le pouvoir d’achat, la santé publique, la sécurité, les relations internationales ou encore la gestion budgétaire, le président de la république n’a pas pu échapper à la bourde des dépenses publiques.
Dans son discours de vœux, il n’a pas pu s’empêcher de réitérer une fausse thèse en déclarant :
« Nous dépensons en fonctionnement et en investissement pour notre sphère publique, plus que la moitié de ce que nous produisons ».
En réalité, cette formule a été tant de fois utilisée qu’elle est devenue une rhétorique de base pourtant elle regorge d’inepties. En analysant proprement les veines du budget et de la production, on peut facilement comprendre qu’il n’existe pas de rapport exact entre les deux, d’autant plus que les secteurs d’activité ne peuvent produire indépendamment les uns sans les autres.
La répétition à la base de l’erreur
Il faudrait souligner une bonne fois pour toutes que les règles statistiques sur les dépenses publiques ne peuvent être enregistrées unilatéralement. Les services de production sont entrelacés les uns aux autres et c’est la raison pour laquelle on ne peut les compter par secteur, ce que Monsieur Macron a oublié de prendre en compte.
Pour être plus précis, l’État dépense beaucoup d’argent pour la santé, l’énergie, l’industrie et les autres services publics et lorsque les sommes d’argent investies dans ces services sont enregistrées un à un, il est évident qu’elles représentent une masse beaucoup plus lourde que la production.
Source : (https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/01/02/depenses-publiques-m-macron-cree-des-peurs-inutiles_5404457_3232.html)