Économie

Ford refuse la deuxième offre de reprise de Punch

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Written by Laurent Bijon

A la mi-décembre, une première offre pour la reprise de l’industrie de Ford Blanquefort, avait été refusée pour des raisons de solidité. Une seconde offre sur la reprise de Punch Powerglide avait été émise par conséquent , toutefois lundi, l’usine a confirmé son nouveau refus.

C’est fini pour Ford

échange de poignées de mainsLa multinationale vient de refuser la seconde offre, cette fois-ci émise par Punch Powerglide et se concentrera ainsi sur son projet de plan social.

Dans cette perspective, un plan de retraite anticipé et de reclassement sera établi pour veiller sur l’avenir des employés, pour ce qui est du reste des activités, Ford ferme les portes de l’usine, qui n’aura pas de successeur.

Outrés par cette décision, qui était du moins prévisible, certains employés affichent leurs colères que ce soit envers Ford, l’Etat ou encore Punch.

Un employé de l’usine depuis trente ans déclare :

« L’on sentait bien, lors des réunions, que les dossiers n’avançaient plus. Punch qui ne donne pas de nouvelles, l’Etat français qui rabâche toujours la même chose, on voyait bien que les constructeurs avec qui Punch avait envie de travailler ne voulaient pas s’engager. »

Un comportement indigne de la part de Ford

Si les employés sont les premières victimes de cette fermeture d’usine, qui n’affichaient pas pour autant des difficultés de production, ni financières, l’Etat déplore également le comportement de Ford sur le refus de l’offre de Punch.

En délaissant le potentiel social et industriel de l’usine pour privilégier « un plan social », Bercy s’est empressé de crier au scandale. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire ira même jusqu’à traiter la firme américaine d’indigne.

Par ailleurs, il a évoqué la responsabilité de Ford pour la face financière de ce plan social ainsi que la dépollution du site.

De l’autre côté, Ford déclare :

« Nous sommes conscients des conséquences de la décision de l’arrêt de production pour nos salariés, leurs familles et pour la communauté locale. »

Source : (https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/02/25/la-colere-et-l-espoir-perdu-des-salaries-de-l-usine-ford-de-blanquefort_5428153_3234.html)