Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, la crise des gilets jaunes a autant désavantagé les magasins ainsi que les e-commerçants. Malgré une hausse de 16% en octobre, et 14% en novembre, la vente en ligne aura fini par redescendre à 8% en décembre, bien en deçà des prévisions.
Une incidence négative
A partir de novembre, tout l’écosystème commercial français a connu un manque à gagner énorme, y compris l’e-commerce. Le commerce en ligne aurait été touché par cette crise contrairement à ce que l’on pense sur le « transfert des magasins ».
Selon les explications de Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), le secteur n’aurait enregistré qu’une faible croissance de 13,4% pour 96 milliards d’euros dépensés. Un chiffre en régression par rapport à celle de 2017 (14,3%).
Par ailleurs, Lolivier annonce un recul de 0,7 point traduit par 600 millions d’euros en manque par rapport aux prévisions. La crise des gilets jaunes à partir de novembre explique ainsi ces résultats étant donné que les volumes de vente ont sensiblement diminué à partir de cette période, allant de 16% en octobre jusqu’à 8% en décembre.
D’autres causes figurent dans l’analyse
En dehors des gilets jaunes, c’est surtout le marché en ligne qui suit une trajectoire dégressive depuis un long moment et cela s’illustre sur la régression des montants d’achat des paniers. D’après les explications de Lolivier, cette chute a commencé depuis 2012. En 2016, le prix moyen d’un panier a été de 70 euros pour atteindre 61,60 euros en 2018.
« Avec la multiplication des offres d’abonnement à une livraison illimitée, l’absence de frein des frais de port désinhibe l’achat de petits articles, qui n’auraient pas été rentable », déclare Lolivier avant de poursuivre :
« Avec le pouvoir d’achat au centre des préoccupations, les gens vont chercher des petits prix sur internet. »
Source : (https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/02/05/l-e-commerce-penalise-par-les-gilets-jaunes-en-2018_5419339_3234.html)