Avec l’encours des crédits à la consommation à 6,3%, les Français ont enregistré 178 milliards d’euros à la fin novembre 2018. Les taux bas attirent de nombreux nouveaux investisseurs plus enclins à effectuer des opérations d’emprunt que d’épargne, explique les observateurs.
La baisse de taux : nouveaux clients
Avec une fourchette de 0,8 à 1% sur un an, les Français se sont rués sur les prêts à la consommation. Un prêt de 5000 euros à un 1% sur un an équivaut à quelques 416 euros par mois et vaut le coup pour des petits investissements comme des voitures ou une cuisine que d’attendre les 0,75% des livrets A avec une inflation galopante.
Pour les emprunteurs, ces taux bas constituent une aubaine mais profite également aux prêteurs. Mael Bernier, de Melleurtaux.com explique :
« Le très bas niveau des taux de crédit incite un nouveau type de clients à emprunter plutôt qu’à financer une dépense importante via leurs épargnes. »
La forte attraction est ainsi motivée sur une question de calcul avec les taux offerts par les instituts d’épargne et la dynamique de l’inflation, qui au final ne rapportent rien aux investisseurs à long terme.
Cependant, les bas taux renferment également des pièges, qui profitent bien aux prêteurs.
Gros prêts, petites fourchettes de temps
Les prêts à taux bas semblent faire l’affaire des emprunteurs sur le long terme. Et au devant de la couverture, rien ne semble présager les risques d’une telle opération. Pourtant, les établissements de crédits sont loin d’être de bons samaritains et savent tirer leurs épingles du jeu en ne proposant que des gros prêts à très court terme.
Aussi, ce sont généralement des prêts avoisinant 10 000 euros qui sont enregistrés avec une fourchette très serrée. Sur 8000 euros, un taux de 0,8% en un an reviendrait à payer une mensualité de 669 euros, alors que la plupart des clients sont inaptes à concrétiser de tels chiffres. Les observateurs appellent ainsi à la diligence des emprunteurs.
Source : (https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/02/01/que-cachent-les-prets-a-la-consommation-a-bas-taux_5417446_1657007.html)