Alors qu’en octobre dernier, la première lecture du projet de loi avait rebuté les députés, la tendance s’est inversée jeudi dernier avec quarante-deux voix sur 17 qui se sont prononcés pour la privatisation de l’Aéroport de Paris dans la soirée du jeudi dernier.
L’ADP privatisé
Lors de la première lecture du projet de loi Pacte, l’article 49 qui prévoit de supprimer l’obligation pour l’Etat de détenir la majorité du capital d’ADP, avait fait des remous au sein de l’Assemblée nationale. En effet, l’Etat français détient actuellement 50,63 % de l’ADP pour un montant évalué à 9,5 milliards d’euros. A l’époque, les députés, de droite comme de gauche, avaient décrié “une mauvaise affaire”, “une faute économique, stratégiques” et une “erreur irréparable”.
Finalement, en deuxième lecture, après neuf heures de débats intenses sur l’article 49 du projet de loi, les députés ont voté en majorité pour la privatisation de l’Aéroports de Paris malgré la menace des députés de PS, PCF et le LFI de saisir le Conseil Constitutionnel sous le motif d’un “monopole de fait”.
250 millions en revenus annuels
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire s’est défendu ardemment pour faire accepter le projet: il s’agirait selon lui, “de la meilleur façon de garantir le développement de ce fleuron” en évoquant le potentiel de croissance de l’ADP via l’opération. Il également souligné des arguments économiques imparables en indiquant que la privatisation de l’Aéroports de Paris permettra une hausse des bénéfices nets de 6,9% pour un chiffre d’affaires annuels de 4,9 milliards de dollars et le financement fonds dédié à l’innovation à hauteur de “250 millions d’euros” par an.
Un porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait tout de même indiqué que l’Etat conserverait « à peu près 20 % » l’ADP après la mise en application du projet de loi.
Source : (https://www.la-croix.com/France/deputes-votent-loi-Pacte-2019-03-16-1201009240)