Économie

Alliance automobile : Nissan pose ses conditions avant de renouer avec Renault

Carlos Gohsn
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Written by Charlotte Rousseau

Très touché par les déboires de Carlos Ghosn, aujourd’hui emprisonné au Japon, Nissan entreprendra son assemblée générale et discutera profondément de sa stratégie pour les années à venir avec Renault. Pour l’instant, les entrepreneurs nippons n’affichent aucune réticence mais imposent toutefois quelques conditions sur la future gouvernance de l’alliance.

Nissan veut son indépendance

Après la sortie honteuse de Carlos Ghosn, Jean-Dominique Senard, nouveau président de Renault aura la lourde responsabilité de consolider la confiance entre les deux constructeurs à l’assemblée générale des actionnaires de Nissan.

Avant même de pencher sur la question des objectifs, Nissan se montre déjà méticuleux sur l’avenir de la gouvernance et affiche certaines ambitions en termes de participation.

Effectivement, si la prochaine étape financière est d’augmenter les coûts entre les deux acteurs de 6 à 10 milliards en 2022, le groupe Nissan veut avant tout prendre son indépendance et garder son identité nippone.
Et pour ce faire, l’entreprise demande à ce que l’Etat français quitte le plateau en se séparant de Renault…une condition posée avant la fusion.

Une enseigne renault sur un fond de ciel bleu

Des conditions venant des deux parties

Evincer l’Etat français du cadre de l’alliance est un credo qui commence à ressurgir fréquemment.

Pour le constructeur japonais, l’implication de la France dans les affaires de Nissan va à l’encontre de son indépendance, d’ailleurs un proche de la firme a déclaré :

 » Renault ne peut pas forcer Nissan comme Nissan ne peut pas forcer Mitsubishi, malgré la forte prédominance de Renault dans ses actions (43%). »

Source : ( https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/nissan-pose-ses-conditions-a-une-fusion-avec-renault-1667243.html#xtor=AL-68 )