Décidé à isoler le principal ennemi des États-Unis, Donald Trump a annoncé son programme pour réduire « à zéro » l’exportation de pétrole de l’Iran en mettant fin aux exemptions faites à certains clients (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) à partir du 2 mai. Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine a mis en garde les pays qui outrepasseraient cette limitation en annonçant des sanctions. En contrepartie, les Etats-Unis promettent de rééquilibrer l’approvisionnement à partir d’une politique de renflouement avec le concours des autres pays producteurs tels que l’Arabie Saoudite.
Trump veut coincer l’Iran
Pour renforcer ses attaques envers l’Iran, fermement attaché à l’exploitation nucléaire, Donald Trump a décidé de couper ses vivres en le privant de sa principale source de revenus à savoir le pétrole.
Pour ce faire, l’Etat américain a annoncé qu’il ne renouvellerait pas les exemptions faites à certains pays importateurs du pétrole iranien à partir du 2 mai. Trump cherche à « porter à zéro les exportations et priver le régime de sa principale source de revenus » et va jusqu’à menacer les clients qui insistent pour faire commerce avec l’Iran. Mike Pompeo explique :
« Si vous ne respectez pas cela, il y aura des sanctions ».
Une décision décriée par l’Iran et les pays importateurs
Bien que les Etats-Unis aient promis un rééquilibrage des approvisionnements pour renflouer le trou laissé par la production iranienne, à partir d’une garanti de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes unis notamment, certains pays comme la Turquie réfute cette décision draconienne.
Aussi le communiqué de la maison blanche se lit comme suit : « Les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis avec nos amis et alliés, sont déterminés à faire en sorte que les marchés pétroliers mondiaux soient correctement approvisionnés ». Parallèlement, la Turquie conçoit cette décision comme une ingérence dans leurs affaires diplomatiques. Mevlut Cavusoglu, ministre des affaires étrangères turcs annonce « Nous n’accepterons pas des sanctions unilatérales et des contraintes sur la manière dont nous gérons nos relations avec nos voisins ».
Outre le risque de déséquilibre engendré par l’isolation du pétrole iranien, la décision de la Maison Blanche pourrait également impacter sur les relations entre les Etats-Unis et les pays commanditaires des ressources pétrolières iraniennes.