Des chiffres qui feraient bondir les acteurs sociaux. Contrairement aux préjugés, les salaires français seraient de gros travailleurs et n’hésitent pas à travailler sans contrepartie: selon l’étude intitulé “The Workforce View” de l’ADP, plus de 58% des salariés affirment fournir des heures supplémentaires sans être rémunérés.
Des forcenés du travail
L’ADP (automatic data processing), un groupe de gestion de ressources humaines, a montré dans son étude “The Workforce View” qu’une large majorité des salariés Français travaillaient plus qu’il ne faut pour assurer les tâches au sein d’une entreprise: près de 58% des personnes enquêtées par l’agence affirme faire des heures supp par semaine (soit en moyenne de 4h37) sans recevoir ni réclamé des compensations financières en retour. Pour 8% des répondants, les chiffres grimperaient à plus de 10 heures par semaine, ce qui ramèneraient bien souvent leur durée de travail hebdomadaire à 50 heures et plus.

Malgré de nombreux rapports et mesures très médiatisés montrant l’importance de la reconnaissance et du bien-être des salariés (droit à la déconnexion, chartes, télétravail…), il semble que des employeurs ne parviennent pas toujours à trouver le juste équilibre entre l’engagement des collaborateurs, le nombre d’heures effectuées et le sentiment d’une juste rétribution » témoigne Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse.
Les pays voisins ne font pas mieux. En Allemagne, le taux des salariés qui font des heures supp gratuitement atteint les 71%, 67% en Espagne, et 66% au Royaume-Uni.
Des jeunes beaucoups moins touchés
Conséquences d’un levée de bouclier chez les moins de 20 ans ou autres facteurs qui n’ont pas été exposés par l’ADP, l’étude annonce que les jeunes seraient les moins impliqués dans les heures supp non rémunérés.
Seulement 7 % de la génération Z (16 à 24 ans) déclare en effectuer plus de dix heures par semaine, soit deux fois moins que leurs aînés de la génération Y (16% des 25-34 ans) » annonce l’étude.
Ces dérives du système de travail n’évoquent rien de bon pour l’ADP qui conclut: « Au-delà du risque d’épuisement auquel peuvent être exposés certains salariés, ce sont des situations qui génèrent des pertes de motivation avec des conséquences négatives à long terme sur la santé, la productivité et donc la performance globale de l’entreprise. »
Source: https://fr.finance.yahoo.com/actualites/travail-58-salari%C3%A9s-fran%C3%A7ais-font-041802421.html