Le grand favori des élections législatives en Inde, Narendra Modi, a pris l’ascendant sur ses adversaires pour remporter une victoire historique. La situation au 23 mai indique une BJP (son parti politique) déjà en tête avec plus de 320 sièges sur 542, d’après le média local NDTV. Par ailleurs, les observateurs prévoient les défis économiques engendrés par cette hypothétique élection.
Un bilan mitigé depuis 2014
Premier ministre depuis 2014, Narendra Modi a bien défini les objectifs économiques de l’Inde lors de son accession à la primature pourtant, sa politique aura mué tout au long de son mandat.
Effectivement, le politicien a tenu à renforcer la sécurité et les bases idéologiques au dépend d’une véritable stratégie économique.
Malgré un résultat satisfaisant sur le papier, traduit par une croissance de 7%, la situation générale des salariés et de la population agricole s’est dégradée avec une hausse notable du chômage et une gestion néfaste de l’environnement.
Notons qu’il faudrait plus de 15 millions de nouveaux emplois par an pour rattraper le retard du chômage alors que les chiffres sont au plus haut depuis les dix dernières années.
Quels objectifs pour les prochaines années à venir ?
A l’heure actuelle, la navigation économique de l’ Inde reste à vue. Si le pays dispose de ressources techniques, humaines et matérielles évidentes, les dirigeants semblent débattre sur la façon de profiter de ces capacités et cela s’est reflété sur le programme « Made in India » éphémère de Narendra.
Ceci étant, la stratégie indienne pour tenir tête à la concurrence chinoise devrait être poussée d’autant plus que l’Inde est un partenaire potentiel pour l’Afrique, les Etats-Unis et l’Europe.
D’après le Jean-Joseph Boillot, économiste associé à l’IRIS, « la méfiance indienne est le symbole frappant du déséquilibre vis-à-vis de la Chine ».
