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HIL: les premiers hélicoptères légers interarmées livrés plus tôt que prévus

plaque Airbus
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Written by Stephane Leroy

Engins attendus de longue date, les premiers hélicoptères interarmées légers (HIL) d’ Airbus survoleront le ciel plus vite que prévu: le programme HIL avait initialement annoncé que le futur hélicoptère des trois forces armées devrait être livré à partir de 2028 mais la date a été avancée de 2 ans, c’est-à-dire en 2026.

Un avancement des livraisons

Annoncé en mars 2017, le programme HIL a été prévu pour remplacer les engins désuets qui ne sont plus dans l’air du temps selon Jean-Yves Le Drian, notamment les Gazelle de l’armée de terre, les Fennec de l’armée de l’air et les Dauphin, Panther et Alouette III de la marine. A terme, 169 appareils (80 pour l’armée de terre, 49 pour la marine et 40 pour l’armée de l’air) devraient être livrés avec des premiers exemplaires sortis à partir de 2028.

Cependant, les choses se feront autrement car Airbus Helicopters a décidé de livrer avec deux ans d’avance les premiers hélicoptères interarmées légers (HIL) et chamboule ainsi le calendrier de livraison prévu par la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2015. La nouvelle devrait être confirmée par la ministre des Armées Florence Parly, aujourd’hui dans la matinée, sur le site d’Airbus Helicopters. Cette modification entraîne également quelques perturbations de la feuille de route du programme, notamment celui de l’année où le contrat de réalisation sera signé qui passe à 2021 au lieu de 2022.

Une stratégie gagnant-gagnant

« Plus tôt on remplace ces flottes, mieux ce sera car on est très intéressé d’avoir ces hélicoptères au plus vite pour disposer au plus tôt de capacités opérationnelles améliorées », s’est justifié un proche de l’entourage de la ministre. Pour sa part, la ministre souligne surtout que les Gazelle auront 40 ans d’existence en 2025.

Pour parvenir à avancer de deux ans la date de livraison du HIL, Airbus préfinancera le projet à hauteur de 150 millions de dollars, il s’agit plus exactement d’un prêt que le constructeur accorde à l’Etat avec des intérêts qui s’élèvent entre 7 à 8 millions d’euros.

Selon le ministère des Armées, remplacer les vieux appareils avec deux ans d’avance pourrait générer des économies “d’une grosse centaine de millions d’euros” en raison de coûts de maintenance réduits des HIL.

Airbus sort également gagnant de ce marché car “plus tôt le constructeur aura une référence de l’armée française sur ce produit, plus il aura des chances de le vendre à l’exportation », annonce la Tribune.

Source:(https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/armement-le-futur-helicoptere-leger-des-armees-va-decoller-deux-ans-plus-tot-818387.html#xtor=AL-13=