Après 9 années de harcèlement moral, les salariés du magasin Leclerc d’Héricourt ont finalement convaincu les autorités à mettre ses dirigeants sous examen. Suite à la plainte de quelque 25 salariés, les suspects seront entendus pour répondre de leurs actes. Sur ce, le procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic mentionne un «comportement dévalorisant, agressif, humiliant [ainsi que ] des attitudes vexatoires ».
Les propriétaires et le directeur financier mis en examen
Les dirigeants du magasin Leclerc d’Héricourt seront écoutés par les autorités pour répondre des accusations de harcèlement qui leur sont adressées. D’après les informations relayées par l’Est Républicain, une année d’enquête a permis aux autorités de prendre cette décision.
Les deux propriétaires seront donc mis en examen pour harcèlement moral portant sur des « comportements dévalorisants » comme l’a indiqué le procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic dans une conférence de presse.
Par ailleurs, le directeur financier subira la même procédure pour complicité.

Neuf années de harcèlement
Pour arriver à une telle conclusion, les témoignages des salariés devaient être basés sur des faits notoires et dans cette perspective, le procureur a mentionné des gestes indignes comme des « propos racistes » ou encore un harcèlement physique, agressif et humiliant, allant jusqu’aux « réflexions constantes » sur le physique et les tenues des employés, qui sont principalement des femmes.
D’autre part, les accusations énoncent une mauvaise foi de la part des dirigeants qui auraient expressément martyrisé les employés depuis 2010 pour leur permettre de « les déclarer inaptes à leurs postes et de les licencier » suite à une détresse physique et psychologique.
Du côté de la défense, l’avocat des suspects, Randall Schwerdorffer, dénonce une procédure « opportuniste » en qualifiant les plaintes de « désintéressées » avant d’ajouter que « l’argent est le moteur essentiel ».