Trouver la meilleure parade pour lutter contre le chômage massif, ou le réduire à moindre mesure a toujours préoccupé les économistes de France. Depuis quarante ans déjà, chaque gouvernement avait planté des graines de ce qui devait aboutir à une solution à long terme contre ce phénomène parasite, pourtant, à l’heure actuelle, on revient au point de départ. Voici donc les quelques « tentatives » des dirigeants passés pour lutter contre le chômage.
De Raymond Barre à François Fillon
En 1977, Raymond Barre, premier ministre du gouvernement Giscard était considéré comme le meilleur économiste de la France et n’a pas manqué d’idée pour traiter la plaie ouverte constituée par le million de demandeurs d’emplois de l’époque. Pour cet éminent professeur, la solution devait venir de l’Etat par le biais des subventions des emplois, qui deviendra « le traitement social du chômage ».
Il avait prévu une stabilisation du chômage mais les conjonctures qui succèderont prouveront le contraire.
A l’époque de Laurent Fabius et de Jacques Chirac, le fléau est intenable et le million de chômeur ne tardera pas à doubler en 10 ans.
Aussi, une nouvelle alternative baptisée (Travaux d’Utilité Collective) ou T.U.C qui se base sur des stages à mi-temps, sera remplacée par Michel Rocard en 1990 par les Contrats Emplois Solidarité, mais là encore, le chômage prend le dessus.
Après l’incitation vient alors la douceur, concrétisée par le Contrat Initiative Emploi d’Edouard Balladur, qui sera accentué par la loi Robien sous Jacques Chirac (Président) instaurant les 35 heures.
Mise en œuvre plus tard par Martine Aubry, elle a permis de créer 350 000 emplois. Malheureusement, l’ère de François Fillon brisera cette belle dynamique avec la suppression des postes jugés trop coûteux à l’Etat Français.
Un plan Marshall boycotté qui plonge les emplois aidés au fond du gouffre
En 2006, Dominique de Villepin tente de rattraper le coup avec le système du Contrat Première Embauche permettant aux jeunes d’accéder à des CDI à long terme, soit deux ans. Ceci étant, la solution n’aura pas duré et finira par une abrogation.
L’arrivée de Nicolas Sarkozy rallumera pourtant la flamme avec son « plan Marshall » pour l’emploi des jeunes.
Le concept se base sur les contrats aidés en incitant les entreprises à accorder une certaine « clémence » aux jeunes, mais la crise en décidera autrement.
François Fillon insiste malgré cela et le mettra en œuvre en 2010 avec le Contrat Unique d’Insertion, suivi du Contrat d’Accompagnement dans les emplois. Cependant, la solution ne marche toujours pas et les chômeurs frôlent les 3 millions.
De nouvelles approches finiront par sortir des têtes pensantes à partir de 2012. Arrivé au pouvoir, François Hollande mise toujours sur les emplois aidés en ciblant les jeunes les plus démunis (académiquement) mais changera sa politique en pleine course, résultat : 3,5 millions de chômeurs.
Aujourd’hui, Emmanuel Macron se bat pour une idéologie de compétence avec les Parcours Emploi Compétence, mais après une première année muette, il semble courir vers une chute historique.
Source : ( https://bfmbusiness.bfmtv.com/france/chomage-40-ans-de-remedes-et-peu-de-resultat-1686399.html#xtor=AL-68 )
