France

Fraude: des fraises espagnoles certifiées “made in France”

fraises rouges
Avatar
Written by Stephane Leroy

La répression des fraudes est actuellement sur les dents. Après l’affaire des Kiwis italiens, c’est au tour des “fausses” fraises françaises d’envahir les étalages de quelques supermarchés de l’hexagone.

Une tromperie sur la marchandise

La “francisation des produits” à le vent en poupe. Quelques semaines plus tôt, des kiwis estampillés “français” fournis par deux opérateurs lot-et-garonnais ont été confirmés comme provenant de l’Italie. Une autre affaire vient à nouveau éclabousser une coopérative installée sur les coteaux de Lot-et-Garonne qui aurait vendu des fraises certifiés françaises alors qu’elles ne l’étaient pas. Les fruits rouges auraient été cueillis sur le territoire espagnol selon les premiers éléments de l’enquête en cours.

Les premières alertes proviennent de l’intérieur de la filière. C’est en effet le président de l’association des organisations de producteurs (AOP) nationale de la fraise, qui a révélé, en mars dernier, que des palettes de fraises “françaises” vendues dans un supermarché d’Agen ont été produites en Espagne.

L’association des organisations hors de cause

La coopérative installée sur les coteaux, région où on a retrouvé les “fausses fraises” pourrait ne pas être en cause dans la commercialisation de marchandises frauduleuses. Selon les sources de La dépêche, la coopérative aurait en effet appelé un intermédiaire pour constituer une partie de ses réserves de fraises. L’intermédiaire en question aurait certifié que ses récoltes étaient certifiés français. « L’opérateur manquait de fraises, il a acheté à un intermédiaire et s’est peut-être fait avoir », déplore Xavier Mas

Il faut rester très prudent dans cette affaire. L’opérateur concerné affirme qu’il a lui-même été trompé sur la marchandise qu’il a achetée à un autre intermédiaire ». poursuit le président de l’AOP.

dossier de fraude

Xavier Mas a pris les mesures nécessaires pour qu’un tel incident ne se répète pas. « Nous avons décidé de nous porter partie civile dans cette affaire. Nous avons déjà rencontré une première fois les services des fraudes. On ne peut pas laisser passer ce genre de choses. Cela porte atteinte à l’image des producteurs qui font tout dans les règles pour offrir des bons produits français aux consommateurs. »

Source: (http://www.lefigaro.fr/conso/apres-l-affaire-des-kiwis-italiens-de-fausses-fraises-francaises-dans-le-lot-20190621)