La bataille juridique dont fait face Leclerc depuis quelque temps va prendre un nouveau tournant historique. En effet, accusé d’avoir exercé des pratiques commerciales abusives, l’enseigne a été sommé par Bercy de payer une amende record de 117 millions d’euros, une première de le monde de la grande distribution.
Une punition record
Il s’agit d’une menace exemplaire pour les autres enseignes français qui s’aventureraient à dépasser les limites imposées par le droit français sur la concurrence. Ainsi Bercy aurait assigné « quatre entités du mouvement E.Leclerc » pour les pratiques commerciales abusives et menace le géant de s’acquitter d’une amende record de 117,3 millions d’euros.
A l’issue d’une enquête menée par la Direction générale de la Concurrence, Bercy a confirmé le fait qu’une centrale d’achat du groupe basée en Belgique a fait pression sur ses fournisseurs. En clair, Bercy reproche à la centrale incriminée « aurait eu recours à l’application de mesures de rétorsion fortes » envers « ses fournisseurs » “afin d’imposer des “baisses de tarifs très importantes, sans aucune contrepartie”. Cette pratique serait contraire au code de commerce sur l’équilibre des relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs.
Une affaire similaire en 2018
En 2018, une autre centrale de Leclerc a également été visé pour des pratiques commerciales douteuses et aurait été menacé d’une amende de 100 millions de dollars. A l’époque, le ministère avait assigné la centrale d’achat Galec devant le tribunal de commerce de Paris, lui réclamant 108 millions pour avoir imposé des prix moins chers à une vingtaine de fournisseurs. La justice doit encore statuer sur l’affaire.

Derrière ces attaques permanentes dont sont témoins les consommateurs depuis deux ans, il s’agit clairement de mettre la pression sur E.Leclerc », a déclaré de son côté, Olivier Huet, président du Galec, dans un communiqué transmis à l’AFP.