Amazon forcerait un petit peu sur l’adage du “client est roi”, selon les employés de la multinationale. Des milliers de salariés du géant américain se sont mobilisés pour dénoncer la politique d’Amazon consistant à “faire des promos sur leur dos”.
Un mouvement coordonné
A l’occasion du “Prime Days”, des millions de salariés d’Amazon en Europe et aux Etats-Unis se sont coordonnées pour réclamer à l’unisson une amélioration de leur salaire et de leur condition de travail.
Particulièrement en Allemagne, le mouvement a rassemblé plus de “2000 salariés” venus dénoncer “les promos sur le dos des salaires”. «Amazon offre ces rabais aux clients aux dépens des salaires de ses propres employés et en fuyant les négociations collectives», déplore Orhan Akman, du syndicat allemand Verdi.

Ce lundi 15 juillet marque le début de deux jours d’une opération de superpromotions d’Amazon à destination de ses abonnés Prime. En marge de cet évènement qui s’annonce très chargé pour les employés d’Amazon, un salarié américain de la multinationale a annoncé au micro de CNBC qu’ “Amazon a les moyens de faire tellement plus pour tous ses employés, et nous aimerions voir moins d’emplois physiquement et mentalement fatigants”.
Des conditions déplorables
Du côté du Royaume-Uni, le syndicat britannique GMA a rapporté avoir reçu “des informations horrifiantes sur des employés obligés d’uriner dans des bouteilles en plastique faute de pouvoir aller aux toilettes ou sur des femmes enceintes forcées de rester debout et certaines visées par des licenciements». Des conditions déplorables qui se font au nom de la productivité et de la rentabilité, selon le mouvement.
En réponse à ses salariés allemands qui réclament plus de négociations collectives, le géant américain a annoncé dans un communiqué qu’“Amazon prouve chaque jour qu’on peut être un employeur honnête et responsable vis-à-vis de ses employés en Allemagne sans accord collectif ».
En France, la mobilisation concerne uniquement le site de Lauwin-Planque et a rassemblé une quinzaine de personnes, un mouvement très faible par rapport à leurs homologues allemands.