Il aura fallu attendre des semaines avant que le président brésilien, Jair Bolsonaro décide d’affecter la force armée dans la lutte contre les flammes de l’Amazonie. La décision a été annoncée par le gouverneur de l’Etat d’Amazonie, Antonio Denarium décrétant une autorisation d’intervention de l’armée contre les délits environnementaux et la lutte contre les foyers d’incendie.
L’armée soutiendra les combattants du feu
L’Amazonie recèle l’une des zones forestières les plus vastes du monde. Faisant partie des 5 plus grandes forêts actuelles, elle joue un rôle primordial dans l’équilibre écologique et jouit d’une protection nationale et internationale très élaborée.
Cependant, des centaines d’hectares de forêts ont commencé à brûler depuis le mois de juillet et continuent de dévaster la réserve à une vitesse phénoménale. Conscient du danger que représentent ces foyers, le président du Brésil a ainsi décrété l’autorisation des Etats concernés à affecter leurs armées pour lutter contre les incendies aux côtés des pompiers.

La responsabilité du président pointé du doigt
Alors que des études récentes ont indiqué la forte croissance des incendies à hauteur de 84% pour le mois de juillet par rapport à 2018, le président avait limogé les auteurs de ces rapports avant d’annoncer qu’il s’agit d’un coup médiatique.
Cependant, Jair Bolsonaro était loin de concevoir la croissance exponentielle des feux et a attendu un peu trop longtemps avant de prendre les mesures correspondantes. En effet, l’ex ministre écologiste brésilienne, Marina Silva a qualifié le président de négligent tandis que d’autres chefs d’Etats se sont réunis au sein du G7 pour discuter des stratégies de contrôle des foyers de feux.
Pour sa part, l’homme fort du Brésil continue de créer la polémique en décriant les propos d’Emmanuel Macron comme colonialiste lors de l’annonce d’une situation d’urgence internationale.