Suspecté d’espionnage par le Président Donald Trump, le numéro deux mondial des smartphones Huawei a été placé en liste noire des produits en vente sur le sol américain. Isolé de ses partenaires traditionnels tels que Google ou encore Facebook, le géant chinois dispose ainsi de 90 jours pour se préparer à quitter ses paires technologiques, une décision que la société considère comme politique.
90 jours qui n’auront pas d’impact chez Huawei
Les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis auront fortement pénalisé le géant chinois de la téléphonie Huawei. Bien avant les mesures douanières actuelles, Donald Trump et son entourage avaient notamment suspecté la société chinoise d’espionner les Américains à travers ses nouveaux produits et plus particulièrement la nouvelle génération de réseau 5G.
Cette suspicion s’est transformée en une décision d’éviction totale des produits de Huawei du marché américain, suivie d’une interdiction de vente d’équipements de la part des grands groupes technologiques tels que Qualcomm ou encore Google.
Pour alléger l’application de cette mesure, l’administration Trump a mis en sursis l’exécution de la sanction pour une durée de 90 jours, cependant, Huawei rétorque que cette prolongation « ne changera rien au fait que Huawei a été injustement traité », avant de poursuivre qu’elle « n’aura pas d’impact » sur ses affaires.
Une décision qui ne placera pas les Etats-Unis en tête de la course à la technologie
Dénudé d’une multitude de ressources matérielles et logicielles, Huawei devra maintenant voler sous ses propres ailes et ce sans Facebook, Android et Google. Pour la firme, il s’agit d’une attaque politique liée au conflit commercial avec la Chine, d’ailleurs Huawei a indiqué que cette décision n’est pas motivée par la sécurité nationale prônée par les responsables américains.
Genoux à terre, le deuxième plus grand producteur de smartphone du monde s’est ainsi résolu à prendre les devants pour repartir à la chasse du marché international. Récemment, Huawei s’est doté de son nouveau système d’exploitation nommé HarmonyOS pour combler le vide d’Android. Parallèlement, la société a signalé que cette tentative d’élimination de ses activités « n’aidera pas les Etats-Unis à obtenir une suprématie technologique ».
