Pour monter la vulnérabilité de sa flotte F-15, l’US Air Force, a convié des hackers à infiltrer le système de contrôle de son avion de combat. Une entreprise menée avec succès par les pirates informatiques.
La vulnérabilité des avions de chasse
On pourrait abattre un de nos avions avec un simple clavier”, a alerté Will Roper, le secrétaire l’US Air Force. Ces déclarations alarmistes font suite au piratage d’un avion de combat F-15 par un groupe de hackers lors d’une conférence dédiée à la cybersécurité organisée par le Pentagone.

Principal élément qui expliquerait cette vulnérabilité, serait la grande connectivité de cet avion aux réseaux informatiques du Pentagone.
C’est un avion basé sur un logiciel, et toute plate-forme basée sur un logiciel sera susceptible d’être piratée », avait confié le général Stephen Jost, un responsable de l’US Air Force au sujet de l’avion de combat de 5e génération F-35.
Le F-35 serait d’ailleurs une sorte de “logiciel volant”dont le fonctionnement repose sur deux système de sécurité, à savoir l’Autonomic Logistics Information System ainsi que le Joint Reprogramming Entreprise (JRE).
Lors du hacking d’un modèle F-15, les sept hackeurs invités par le Pentagone ont pu prendre des photos depuis les capteurs de l’avion de chasse.
Des vieux avions
La flotte F-15 aurait besoin d’une cure de rajeunissement. En effet, les premiers modèles de l’avion ont survolé l’espace aérien pour la première fois en 1975. Ainsi, il serait hautement indiqué de remplacer de ses avions de l’armée américaine par des modèles plus modernes et mieux préparés contre les nouvelles vagues de cyberattaques. Du moins, estime, Will Roper, il serait urgent d’améliorer les systèmes de protections de la flotte F-15 après de “d’années de négligences de la part de l’armée dans le domaine de la cybersécurité”.
Avec la menace d’une attaque nord-coréenne ou iranienne qui plane sur les Etats-Unis, il est primordiale de régler le problème au plus vite. “Il ne faut pas laisser les hackers de la Corée du Nord ou de l’Iran trouver ces failles avant nous”, alarme-t-il.