A travers un document intitulé « la fiscalité environnementale au défi de l’urgence climatique », la Cour des comptes exhorte tous les secteurs de l’économie de payer la taxe carbone.
La taxe carbone doit être réinstaurée
Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) remet sur le tapis l’importance de la taxe carbone comme étant le principal levier pour réduire l’émission des gaz à effet de serre.
Représentée par la somme modique de 7 euros pour la tonne de carbone émise, la taxe carbone concerne exclusivement les usagers de carburants. En l’espace de quatre ans, elle a connu une hausse de six fois sa valeur, faisant gonfler le prix de l’essence à la pompe.
Avec la montée du mouvement des gilets jaunes, qui est la conséquence directe de la hausse des prix du carburant, l’application de la taxe carbone a été temporairement interrompue. Conscient de la délicatesse de la situation, le gouvernement prévoit également de reporter la hausse de la taxe carbone.

Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes insiste pourtant sur le retour vers l’ancienne disposition.
A travers des moyens plus inclusifs et équitables
En effet, la loi énergie-climat vise un objectif de neutralité carbone pour la France en 2050. Devant ce défi immense, « la question est de savoir si on se donne les moyens de respecter les engagements (climatiques) que l’on prend », laisse entendre Didier Migaud.
Afin que de réduire les charges qui pèsent sur les consommateurs français, le CPO propose un support plus inclusif de la taxe carbone par tous les secteurs émetteurs de gaz polluant.
Le CPO espère que la répartition équitable de la taxe carbone n’aurait pas de conséquences fâcheuses sur l’ensemble de l’économie, sachant que la variation des prix serait absorbée au fil du temps. Il serait également envisageable d’instaurer des droits de douane spécifiques sur les produits venant des pays peu enclins à plaider la cause environnementale.