Dans le cadre d’une réunion organisée par Marion Maréchal Le Pen, des journalistes des médias Libération et l’Express ont été interdits d’accréditation pour des raisons de comportement dérangeant. Les organisateurs de l’événement auraient qualifié ces derniers d’agressifs et dénigrants pour motiver l’interdiction.
« Ils nous maltraitent comme d’habitude »
Le responsable de la réunion, Jacques de Guillebon, également rédacteur en chef de L’incorrect ( le magazine adepte de la droite et de l’extrême droite), n’est pas allé par quatre chemins pour expliquer le refus d’accréditation à deux représentants de média.
Mettant en vedette Marion Maréchal Le Pen, l’évènement risquait de partir en vrille insinue-t-il, avant de motiver l’interdiction par une prévention de rixes verbales de la part des journalistes de Libération et de l’Express.
« [Ces journalistes] ont été systématiquement agressifs et dénigrants à notre sujet, pour certains en trahissant leur parole parfois. Nous avons donc jugé inopportun de les inviter pour qu’une fois encore ils nous maltraitent comme à l’habitude », résume-t-il.
Un système de sas préparé à l’avance
Les deux médias n’ont pas été les seules plateformes journalistiques interdites d’accréditation selon les propos de Jacques de Guillebon. A l’instar des journalistes de l’émission Quotidien qui n’ont pas été autorisés à couvrir l’évènement, le rédacteur en chef a annoncé qu’il s’agit tout juste d’un « divertissement » pour certains.

D’autre part, le RN (ex Front National) dispose d’ores et déjà d’un système de filtre pour les « parasites médiatiques ».
En effet, le parti dispose d’une liste noire incluant certains médias (Quotidien et médiapart) et plus récemment des personnalités telles que Jean-Luc Mélenchon.
Enfin, les autres médias tels que Le Monde ou encore Le Figaro se sont indignés de cette stratégie d’éviction du RN et ont décidé de supporter leurs confrères.
« Si les organisateurs persistent, Le Figaro ne couvrira évidemment pas cet événement. #libertédinforme » cite ainsi Alexis Brézet dans un tweet habillé en menace de boycott.