La pénurie de médecins est une réalité dans l’Hexagone, notamment dans le Doubs. Face à cette situation problématique, une petite ville dans la commune a décidé de soudoyer un médecin en proposant de payer ses études en échange de son installation dans la région.
Un manque urgent de médecins
La municipalité de Besançon a mis la main à la poche pour recruter son nouveau médecin. Ainsi, la ville a conclu un engagement écrit avec Arthur Poirat, étudiant en cinquième année de médecine, pour qu’il exerce ses fonctions dans la petite ville de 3000 habitants après son diplôme en poche. En contrepartie, les trois années d’études qui lui restent seront entièrement financées par la commune du Doubs.

Ça a évidemment un coût pour les collectivités, mais en ce qui nous concerne, ça ne me pose pas de problème de favoriser une installation car c’est un plus pour les habitants », explique Martine Voidey, la maire de Voujeaucourt.
Les médecins désertent progressivement la région. Et pour preuve, au cours de l’année, deux médecins sur quatre ont fermé leur cabinet. En tout, la collectivité devrait débourser 18 000 euros pour financer les études d’Arthur Poirat, jeune étudiant de 26 ans.
Une idée tirée du vécu
Marine Voidey aurait trouvé la solution miracle en s’inspirant de son propre vécu.
J’ai fait des études d’institutrice à l’École Normale. J’avais signé un contrat avec l’Etat qui me payait mes deux ans études en échange d’un engagement à enseigner durant dix ans. Si je n’allais pas au bout de cette période, je remboursais au prorata des années non effectuées. C’est exactement ce que l’on a appliqué avec cet engagement d’un médecin. »
D’autres communes rivalisent d’imagination pour recruter des médecins, notamment dans la Manche où une petite ville a mis à disposition de tout personne qui possède un doctorat en médecine un appartement avec vue sur mer.