Économie

Projet ferroviaire : Guillaume Pepy ne veut pas transformer la Gare du Nord en « centre commercial »

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Written by Stephane Leroy

Le projet de transformation de la Gare du Nord, annoncé comme la première Gare d’Europe, fait face à de multiples débats d’envergure technique mais également idéologiques. Lors d’un entretien avec l’AFP, Guillaume Pepy, le Président de la SNCF a ainsi lâché son antipathie concernant le projet d’aménagement de la place avec 20 000 mètres carrés d’espace de commerce en déclarant, « une gare c’est d’abord une gare et non un centre commercial ».

Un projet d’extension qui dérange Guillaume Pepy

Si l’ambition de mettre la Gare du Nord comme vitrine du transport européen exulte Guillaume Pepy, les débats concernant les espaces commerciaux avancés par les architectes du projet et la mairie de Paris le dérangent profondément.

En effet, le plan d’urbanisme proposé introduit pas moins de 20 000 mètres carrés de place de commerces (boutiques, restaurants et autres salles de spectacles) avec une facture avoisinant les 600 millions d’euros.

Homme avec calculette

Bien que le projet soit en suspens à la suite de la décision défavorable de la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC), le patron de la SNCF a partagé sa vision sur la philosophie de la gare, et ce, en rejetant l’idée d’une transformation commerciale aux dépens de l’image générale de la place.

« Le parvis devant la gare va devenir piétonnier, il y aura une station pour 2.000 vélos contre zéro aujourd’hui. On multiplie les escaliers mécaniques et les ascenseurs par deux. Tous les temps de parcours dans la gare sont réduits », a-t-il avancé.

Repartir à zéro n’est pas une bonne nouvelle

Le Président de la SNCF n’est pas non plus enthousiaste à l’idée de remettre les comptes tour à zéro malgré la différence qui oppose les architectes et la mairie de Paris. En effet, Guillaume Pepy ne conçoit pas la transformation de la Gare du Nord comme « un centre commercial » mais prône cependant une révision des plans et des financements sans reporter les travaux.

Adhérant aux propositions de la Mairie sur la « diminution des surfaces commerciales », il craint pourtant un « revirement » qui ajoutera pas moins de trois à cinq ans à l’ouverture de la gare.