Suite à la hausse des prix à la pompe, les Iraniens sont descendus par milliers dans les rues pour contester cette nouvelle mesure de “sauvetage” adoptée par Téhéran. Bilan de cette vague de contestation: deux morts, dont un policier et un civil.
De violentes émeutes
L’Iran est acculé de toutes parts. Au niveau international, le pays est frappé par les sanctions américaines décrétées récemment par Donald Trump. Au niveau national, les émeutes d’une violence rare ont ravagé les grandes villes du pays suite à la hausse des prix du carburant. En effet, suite à l’embargo américain, Téhéran a dû supprimer les subventions sur le carburant. Résultat : l’or noir a flambé de 60% pour les 60 premiers litres achetés par les citoyens. Au delà de ce quota, les prix grimperaient de 300%.

Ce weekend, la colère aurait fortement réprimandé dans le pays pour contester cette hausse fulgurante du prix du carburant. Depuis vendredi dernier, les émeutes iraniennes auraient fait deux victimes, dont un policier et un civil.
Des explications qui ne passent pas
Malgré les efforts du gouvernement à justifier la hausse du carburant, les Iraniens se montrent fortement opposés par la nouvelle mesure. Elle viserait à renflouer les caisses de l’Etat afin d’en reverser une grande partie (environ 2,3 milliards) aux couches sociales les plus défavorisées de la population.
Ali Khamenei, le Chef suprême islamique, a quant à lui, fortement réprimé l’éclatement des violences dans le pays.
« Certaines personnes seront assurément contrariées par cette décision […], mais endommager et mettre le feu n’est pas [une réaction] de personne normale, mais de hooligan », a-t-il décrété.
En attendant, l’Iran a connu une importante coupure d’Internet ce weekend visant, selon de nombreuses activités locales, à cacher l’ampleur des émeutes.