Si l’Etat révise chaque année sa politique du logement pour tenter de contenir la flambée des loyers, la loi de 1948 figure parmi ses garde-fous préférés.
Une loi qui continue de protéger les locataires
A l’issue de la seconde guerre mondiale, la majeure partie des immeubles et habitations françaises ont disparu de la carte, laissant d’innombrables citoyens français dans des conditions pénibles. Dans cette perspective, l’Etat a édité une loi encadrant les fourchettes de prix des loyers afin d’éviter la hausse agressive du prix des logements.
Au fur et à mesure que le pays s’est reconstruit, cette loi, qui concerne notamment les habitations construites avant le 1er septembre 1948, a continué de régir le système de location, empêchant la hausse exagérée du loyer. Aujourd’hui, 300 000 logements sont cernés par cet édit pour les locataires entrés dans les lieux avant le 23 décembre 1986.

Un dispositif qui risque de tomber en désuétude
Bien que la loi de 1948 continue de faire des heureux dans certaines régions de France, elle risque cependant de tomber en désuétude, et ce, en raison de son fonctionnement. En effet, seuls les locataires entrés avant le 23 décembre 1986 peuvent jouir de la protection, soit les locataires qui se sont installés dans les lieux depuis plus de 34 ans.
Dans une autre perspective, le logement vacant reloué ne peut plus être soumis à cette loi et empêche donc la limitation du loyer. D’ici une dizaine d’années, il est assez probable que les personnes jouissant du dispositif se réduisent à une centaine de locataires.