Alors que l’immolation de l’étudiant lyonnais par le feu le 8 novembre dernier a engendré une vague de protestations contre la précarité étudiante, les Restos du coeur accueillent de plus en plus de jeunes pour apporter leurs soutiens. En 2018, les chiffres indiquent que 51% des bénéficiaires ont moins de 26 ans, une situation qui alarme autant les responsables de l’association que les membres du gouvernement.
Les restos du cœur au chevet des étudiants précaires
Les étudiants français souffrent d’un désintéressement chronique de la part des responsables politiques depuis des années. Les charges sociales, estudiantines et immobilières constituent notamment les grands problèmes des étudiants à faibles ressources, étant donné que les bourses ne permettent pas de se payer un loyer décent.
Dans cette perspective, bon nombre de jeunes étudiants se tournent vers les aides sociales tels que Les Restos du cœur pour renflouer leurs lacunes. L’association, crée par Coluche en 1985 devient ainsi un rempart pour une grande majorité d’étudiant et de jeune comme l’indique son président Patrice Blanc : « La moitié de jeunes que nous recevons ont des problèmes de logement précaire, notamment car les bourses ne permettent pas de faire cela ».

900 000 bénéficiaires
Alors que les statistiques de l’inspection générale des affaires sociales rapportent un nombre effrayant d’étudiants vivants sous le seuil de pauvreté en 2015 (près de 20%), il semblerait que la situation n’ait pas évoluée car ils sont aujourd’hui 900 000 à bénéficier des aides Restos du cœur aujourd’hui.
En profondeur, l’association affirme que 80% d’entre eux vivent avec moins de 513 euros par mois tandis que 20% ne disposent d’aucune ressource. Pour sa part, la ministre de la santé Agnès Buzyn a rappelé que de mesures telles que la suppression de la Sécurité Sociale étudiante permettent de réduire cette précarité.