Selon un rapport publié par le gouvernement américain au cours de cette semaine, le système de reconnaissance faciale éprouverait des difficultés suivant la couleur de peau des sujets. Les personnes à carnation blanches sont plus susceptibles d’être reconnues que les personnes noires, asiatiques, amérindiennes, ce qui rend le dispositif moins fiable et dangereux pour les autres.
Une imprécision qui soulève le doute du gouvernement
La technologie de la reconnaissance faciale ne serait pas aussi fiable si l’on en croit les statistiques rapportées par l’étude des chercheurs de la National Institute of Standards and Technology (NIST) qui se sont penchés sur le sujet.
Selon les études de ce centre affilié au gouvernement, le taux d’erreur de reconnaissance des personnes de couleurs est largement plus élevé par rapport aux personnes blanches que ce soit au niveau de l’identification du visage ou du sexe.
La marge d’erreur risque d’engendrer de fausses accusations
Utilisée dans de nombreux secteurs, que ce soit commercial, administratif mais aussi dans le domaine de la sécurité, la reconnaissance faciale constitue une technologie indispensable pour mener des enquêtes et doit fournir des données non biaisées en conséquence.
Suivant cette étude, le taux d’erreur rapporté par les études de la NIST est trop conséquent pour faire confiance au système sachant qu’une identification à tort peut entraîner de lourdes conséquences sur la vie privée et la sécurité d’une personne innocente.
En commentant l’étude, l’American Civil Liberties Union a déclaré qu’une mauvaise identification pouvait « faire rater un vol, entraîner des interrogations sans fin, un placement sur des listes de personnes à surveiller, des tensions avec des agents de police, des arrestations sans fondement ou pire ».
