Hiroto Saikawa a livré ses derniers commentaires sur l’état de la collaboration entre Nissan et Renault avant sa démission, prévue lundi. Le meneur de la politique du géant automobile a rappelé les séquelles engendrées par l’affaire Ghosn dans une interview avec le Financial Times.
Nissan a souffert de la politique avant et après Ghosn
Depuis l’arrestation de Carlos Ghosn, l’alliance entre les deux constructeurs automobiles s’est grandement détériorée suivie d’une politique commerciale bridée par des relations suspicieuses.
A l’occasion d’une interview avec le Financial Times, le patron de Nissan, Hiroto Saikawa a ainsi précisé l’état piteux de la situation actuelle en dépeignant les attitudes des proches de Ghosn qui auraient « résisté et prétendu qu’il y avait un complot ».
D’autre part, Ghosn ne serait pas le seul responsable de la récession commerciale de Nissan selon Hiroto. En effet, le dirigeant de l’industrie automobile japonaise a également pointé du doigt les « opinions profondément conservatrices » au sein du groupe, qui nuiraient à l’évolution internationale de la société.
Nissan a besoin de s’internationaliser
Hiroto Saikawa fait partie des personnages clés qui ont participé à l’externalisation du commerce de Nissan. Durant son mandat, il s’est battu pour un groupe non isolé et affirmé en janvier que l’entreprise n’allait pas se rejaponiser.
« Au contraire, nous avons besoin de nous internationaliser encore plus, et j’y travaille activement », avait-il annoncé.
Son objectif, étant d’aller de l’avant, sans revenir au statut des années 90. Avant son départ, il se sent donc soulagé par rapport à la belle représentation japonaise chez Renault qui regroupera Makoto Uchida (nouveau patron de Nissan), Ashwani Gupta de Mitsubishi et Jun Seki, le responsable du plan de relance de Nissan.
