L’ingénieur blockchain américain Virgil Griffith encourt 20 ans de prison pour avoir fourni “des conseils techniques sur la blockchain” à la Corée du Nord. Ces informations pourraient, en outre, servir à contourner les sanctions économiques, selon la justice américaine.
Une mise en accusation de Virgil Griffith
L’ingénieur blockchain Virgil Griffith s’est rendu récemment en Corée du Nord pour assister à une conférence sur la blockchain et les crypto-monnaies. A son retour de l’étranger, les autorités américaines l’auraient arrêté sous le motif “ de complot en vue de violer la Loi sur les pouvoirs économiques internationaux d’urgence”. Plus concrètement, Vigril Griffith serait accusé d’avoir fourni des informations sensibles à la Corée du Nord.
« Comme il est allégué, Virgil Griffith a fourni des informations très techniques sur la blockchain à la Corée du Nord, sachant que ces informations pourraient être utilisées pour aider la Corée du Nord à blanchir de l’argent et à échapper aux sanctions », a expliqué le procureur Geoffrey S. Berman dans un communiqué.
En agissant de la sorte, Griffith aurait mis en péril la politique hostile adoptée par les Etats-unis pour faire pression sur la Corée du nord, a déclaré le bureau du procureur de la Californie.
Le fondateur d’Ethereum soutient l’accusé
Vitalik Buterin, cofondateur de la blockchain Ethereum, a décidé d’apporter son soutien à Virgil Griffith. Le jeune homme a lancé une pétition en ligne pour demander la libération de l’ingénieur blockchain qui travaille pour la fondation Ethereum.
Selon Vitalik Buterin, les conseils prodigués par l’ingénieur blockchain n’auraient pas été suffisants pour permettre à un pays de contourner un embargo économique.
“Je ne pense pas que ce que Virgil a fait ait vraiment aidé la RPDC à faire quelque chose de mal. Il a présenté une présentation basée sur des informations accessibles au public sur les logiciels open-source”, a souligné le fondateur d’Ethereum.
