Arrivé au Japon dans les années 2000 pour redresser l’image et la performance de l’industrie automobile Nissan, Carlos Ghosn a connu une notoriété indiscutable durant près de 20 ans avant de tomber de son piédestal pour malversation financière. Malgré une fin plus ou moins triste, l’histoire du jeune étudiant polyglotte devenu entrepreneur indomptable dans la région nippone ne cesse d’inspirer les observateurs.
La conquête du Japon par l’immersion
L’histoire de Gohsn avec le Japon remonte en 1999. Après avoir quitté le Liban pour suivre ses études en France, il atterrit chez Renault qui s’est associé à Nissan pour remettre le groupe automobile japonais sur les rails.
Conscient de cette mission, Ghosn arpente sa nouvelle aventure dans le pacifique avec de grandes ambitions professionnelles mais aussi sociales. En l’occurrence, il a tenté une immersion totale dans la culture locale pour réussir sa mission : redresser la société Nissan.
“ J’étais soucieux de respecter les traditions de la culture japonaise. Pour l’assemblée générale des actionnaires, je m’étais exercé à me prosterner avec une inclinaison de 30 et 60 degrés.”

Le début de la chute
Arrivé au pouvoir de l’alliance, Ghosn s’est rapidement fait une reputation de chef “inflexible” qui ne recule rien pour le bien de l’entreprise. En quelques années, il a notamment pris des decisions drastiques qui semblaient inimaginables pour un étranger.
Cependant, son leadership réussit à Nissan/Renault, de sorte que le marché progresse rapidement pour devenir la plus grande alliance automobile du monde. En effet, Ghosn aura été “le héros” de Nissan durant ses années fastes avant de passer de l’autre côté du miroir.
Arrêté au Japon pour “malversations financières”, Gohsn a notamment perdu toute sa notoriété et son poste pendant des mois avant de recouvrir la liberté avec rien dans les mains.