D’après l’institut d’étude d’Odoxa, les Français seraient moroses quant aux perspectives de croissance de l’Hexagone. Selon les chiffres sortis par l’institut, 77% des Français interrogés s’attendent à ce que le taux de croissance soit relativement bas en 2020.
Un avenir incertain ?
En raison de nombreux facteurs qui ont tiré vers le bas l’économie française (notamment le mouvement des Gilets jaunes et la grève sur la réforme retraite) , plus de 77% des Français ne s’attendent guère à ce que la croissance soit au beau fixe pour l’année 2020. Pire, en un mois, selon le baromètre établi par BFM le cabinet Odoxa, l’optimisme des Français à l’égard de la situation économique actuelle aurait diminué de 6 points.
Un peu plus de la moitié des personnes interrogées ont dressé un tableau sombre de 2020 et avaient anticipé que « cette année sera une année de plus grandes “difficultés économiques”.
En 2019, une enquête similaire organisée par Odoxa avait également souligné les perspectives négatives de la population concernant la croissance du pays. Ainsi, plus de 59% des Français s’attendaient à “une année de « difficultés économiques »
Dans les détails, 57% des personnes de l’étude présagent une hausse des impôts, contre 77% qui s’attendent à ce que le pouvoir d’achat ne montre aucune amélioration par rapport à l’année passée. Ils seraient d’ailleurs plus de 25% à craindre un krach immobilier pour l’année 2020.
Le ministre de l’économie se montre confiant
Récemment, le ministre de l’économie français, Bruno Lemaire a exprimé son optimisme à l’égard de l’économie et table sur un taux de croissance positif de 1,3%. Le taux de chômage atteindra son niveau le plus bas depuis des années, selon les pronostics du ministre.
« La France crée des emplois : plus de 500.000 depuis 2017, dont 260.000 rien qu’en 2019. Des emplois plus stables, à temps complet et en CDI. Dans le secteur industriel, nous avons créé 24.000 emplois depuis 2018. Du jamais vu depuis vingt ans ! », se félicite-t-il.
Toutefois, Bruno Lemaire reste lucide concernant le mouvement préoccupant des grévistes qui contestent le programme de réforme des retraites. Ce dernier souligne que si le mouvement persiste, le taux de croissance prévu de 1,3% pourrait être revu à la baisse en 2020.
