Avec le procès de visant à destituer le Président Donald Trump à partir des accusations faites par les démocrates concernant son abus de pouvoir, le témoignage de John Bolton ex-conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis risque de basculer l’affaire en faveur des accusateurs. Dans le cas où ce dernier étalerait devant le jury sa version des faits sur l’hypothétique conditionnement des aides américaines à l’Ukraine, cela mettrait les Républicains dans une situation incommode.
Le manuscrit de Bolton fait trembler les Républicains
La préparation du dossier d’accusation de Donald Trump pour abus de pouvoir et entrave à la bonne marche des affaires du congrès avait été ouverte en automne dernier.
Le fondement de l’affaire devait notamment déboucher sur une requête de destitution basée sur une inculpation de détournement de pouvoir de la part du président pour obtenir des informations sur son prochain adversaire à la présidence Joe Biden.

Si le camp de la défense avait plaidé un complot politique face à cette hypothétique manipulation de pouvoir pour contraindre l’Ukraine à enquêter sur Joe Biden, le témoignage de John Bolton, l’ex-responsable de la sécurité de Trump risque bien de déstabiliser les Républicains à ce stade du procès. En l’occurrence, ce dernier avait enregistré dans un manuscrit sa version des faits, confirmant l’intention de Donald Trump de faire chanter son homologue ukrainien pour lui procurer des dossiers sensibles à propos de Biden en échange d’une aide américaine.
Un témoignage clé selon le leader démocrate
Pour Adam Schiff, le chef d’équipe des représentants démocrates qui mène l’affaire devant le juge, le manuscrit de Bolton révélé en partie par le New York Times a ouvert « un nouveau trou béant dans la défense du président ».
Suivant ses dires, cette défenderesse se retrouve dans une situation plus qu’inconfortable étant donné qu’un témoignage figure dans le processus habituel d’un procès qui cherche à faire paraître la vérité.
Avant de mettre Bolton à la barre, les Démocrates devront cependant obtenir l’appui de quatre sénateurs républicains, ce qui n’est pas utopique selon Mitt Romney.