Alors que la tension s’amplifie entre Téhéran et Washington suite à l’assassinat du général Qassem Soleimani par les forces américaines vendredi, l’Iran a annoncé que son engagement de réduire l’exploitation d’uranium ne serait plus en vigueur avant d’ajouter que le programme ne rencontrera plus d’obstacle.
Plus de limite sur l’enrichissement
Dans un communiqué publié dimanche, le gouvernement de la République Islamique d’Iran a déclaré que l’Etat n’était plus tenu par quelconque obstacle pour exploiter son uranium et ne limiterait plus le nombre de ses centrifugeuses.
Acculé par la pression occidentale et spécifiquement par les répressions économiques et maintenant militaires des Etats-Unis, les autorités Iraniennes ont jugé qu’il était temps de se désengager de toute censure sur sa politique d’exploitation nucléaire que ce soit au niveau de l’enrichissement, de la quantité ou de la recherche et développement.
D’autre part, la République Islamique a précisé que le niveau d’exploitation répondrait aux besoins du pays en matière sur le plan opérationnel mais que la coopération avec l’AIEA se poursuivra comme avant.

La levée des sanctions comme seule alternative
Dans son message, l’Iran émet une seule condition qui pourrait le résoudre à rebrousser chemin dans sa quête du nucléaire. En profondeur, le pays revendique la levée des sanctions avant de revenir sur ses engagements.
Pour leur part, le trio européen composé de la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne s’est réuni pour concevoir un plan d’apaisement dans la région en décrétant une « désescalade urgente ». Le porte-parole du gouvernement allemand a ainsi annoncé qu’une « retenue » de la part de l’Iran, devant cette situation tendue, serait sollicitée.