La menace d’une récession se fait de plus en plus pesante sur l’économie japonaise après le recul de son produit intérieur brut (PIB) au trimestre dernier. En parallèle, les dégâts du coronavirus plombent la croissance du pays.
Un PIB en chute libre
L’économie japonaise a connu sa plus forte contraction en près de six ans au troisième trimestre avec un recul drastique de son PIB qui lâche à 1,6%. Une raison à ce repli, la hausse des taxes sur la plupart des biens et des services qui a grandement fait reculer la consommation japonaise.
D’une année à une autre, le produit intérieur brut (PIB) du Japon a diminué de 6,3 %, selon les données du gouvernement nippon présentées lundi qui seraient beaucoup plus sévères que prévues. En effet, quelques mois plus tôt, les analystes économiques avaient tablé sur un recul de seulement 3,7%.
Les investissements des entreprises du secteur privé ont dévissé de 3,7 %, soit le pire plongeon depuis une décennie. En marge de ces chiffres, le spectre de la récession se fait de plus en plus menaçant pour l’économie nippone. Les actions japonaises ont dérapé sur les perspectives de récession, avec l’indice boursier Nikkei ayant baissé de 0,7 %.
Le coronavirus et le Japon
Selon les analystes, les retombées de l’épidémie pourraient avoir un impact important sur le Japon si le coronavirus n’est pas maîtrisé au plus vite.
« Il y a de fortes chances que l’économie subisse une nouvelle contraction en janvier-mars. Le virus frappera principalement le tourisme entrant et les exportations, mais pourrait aussi peser assez lourdement sur la consommation intérieure », a déclaré Taro Saito, chargé de recherche exécutif à l’Institut de recherche NLI.
D’autres pays voisins subissent également les affres de la propagation du Coronavirus. Le Singapour a revu à la baisse ses projections de croissance économique pour 2020, la Thaïlande a enregistré sa plus faible croissance en cinq ans.
