Ce samedi, le ministre français de la santé Olivier Véran a confirmé avoir commandé plus d’un milliard de masques à la Chine. Pour faciliter leur arrivée, “un pont aérien étroit et intensif entre la France et la Chine a été mis en place”, indique le gouvernement.
Une aide accueillie à bras ouvert
La France s’apprête à accueillir un milliard de nouveaux masques, calmant ainsi la colère grandissante du personnel de santé qui réclame davantage de matériels de protection contre le coronavirus.

D’ailleurs, ce vendredi, un collectif de soignants aurait demandé plus de transparence du gouvernement concernant les contrats de commande de masques et de tests de dépistage. « De nombreuses entreprises proposent des masques, ou des tests n’arrivent pas dans les cabinets ou les hôpitaux », affirme leur avocat.
Un point aérien “étroit et intensif” va être mis en place entre la France et la Chine permettant d’acheminer les matériels de santé en moins de 48 heures. Parmi la nouvelle vague de masques qui débarqueront sur le sol français, 74 millions en sont de type FFP2, soit ceux qui sont utilisés pour protéger les personnes les plus exposées au coronavirus (notamment le personnel de santé).
Un manque cruel de masque
La capacité de production de la France est nettement inférieure à ses besoins en masque. Selon le ministre Olivier Véran, la France consomme plus de 40 millions de masques par semaine pour une production mensuelle de 8 millions. Toutefois, lors de son allocution, Edouard Philippe s’attend à ce que les producteurs de masques fassent preuve d’inventivité pour pousser au maximum leur capacité de production.
« Il y a une autre façon de répondre à cette demande importante (de masques), c’est d’essayer de créer de nouveaux produits, d’utiliser la richesse, l’innovation des entreprises françaises en matière de textile et de papier, pour faire en sorte de créer de nouveaux masques répondant à des usages bien spécifiques », a affirmé le Premier ministre Edouard Philippe.
Toutefois, l’utilisation des masques, ne doit pas “s’accompagner d’un oubli des gestes barrières”, a rappelé Edouard Philippe.