Sous prétexte que le coronavirus se répand au sein de la communauté africaine, plusieurs ressortissants africains vivant en Chine ont été expulsés de chez eux en attendant le résultat de leur test de dépistage.
Une expulsion de masse
Depuis quelques semaines, les autorités chinoises auraient commencé à expulser plusieurs Africains de leurs résidences. Cette vaste campagne d’expulsion servirait à forcer les ressortissants africains à passer des tests de dépistage.
« Je tiens à vous informer que, pour le bien de la santé publique, toute personne (y compris les ressortissants chinois) ayant un dossier de voyage à l’étranger devra se soumettre à une enquête épidémique et à un test PCR », se sont justifiées les autorités chinoises.
Les Africains vivant dans la ville de Guangdong et la province de Fujian ont été particulièrement visés par ces déploiements de force. Les autorités chinoises craignent surtout que le nombre de cas importés du coronavirus augmente à mesure que de nouveaux ressortissants africains s’installent sur le territoire chinois.
Une xénophobie avérée ?
Les Africains concernés par ces mesures d’expulsion se sentent particulièrement persécutés par les autorités chinoises. « On prétend que ce sont les Noirs qui importent maintenant le Coronavirus en Chine”, a commenté avec ironie un ressortissant africain. Certains résidents ont été forcés à se mettre en quarantaine sans connaître les résultats de leurs tests de dépistage.
« Ils sont venus chez moi. Ils m’ont dit d’attendre 24 heures pour les résultats mais même après 24 heures, personne ne m’a contacté », a annoncé un homme d’affaires congolais.
Entre temps, les étrangers expulsés demandent à l’Union africaine et aux Nations unies d’intervenir pour mettre fin à l’expulsion en cours dans la province de Guangdong et de Fujian.