Alors que la France a annoncé la poursuite du confinement jusqu’au 11 mai, l’Autriche a tranché pour une levée chronique des mesures pour devenir le premier pays européen à libérer sa population. Derrière cette décision, le chancelier Sebastian Kurtz a soulevé la situation plus ou moins exceptionnelle du pays, qui a su gérer la crise plus rapidement que les autres.
L’Autriche relâche la pression
A l’issue d’un mois de confinement général suivi de mesures sévères, l’Autriche a tranché pour la levée de la circonspection en décrétant une liberté restreinte et provisoire de son peuple face à un coronavirus plus ou moins géré.
Contrairement à ses pairs européens, le pays a statué sur la levée des mesures estimant les risques à de faibles proportions. En l’occurrence, il s’agit d’une décision approuvée par la majorité des partis politiques et spécifiquement la coalition conservateurs-Verts, ce qui réduit les risques de contradiction interne.

« Nous avons agi plus vite »
Bien que la prise de mesures de confinement autrichien avait été annoncée mi-mars, la « libération » semble un peu hâtive dans le pays si l’on considère la diligence des autres pays européens comme la France ou encore l’Allemagne et l’Italie.
Ceci étant, les gouvernants autrichiens apprécient différemment les risques d’exposition des citoyens par rapport à ces derniers. Sans dévaluer les dangers inhérents au coronavirus, Kurz déclare ainsi un écart entre la gestion autrichienne de la crise sanitaire et celle des autres pays gravement touchés comme l’Italie ou les États-Unis.
« Nous avons agi plus vite et de façon plus restrictive que d’autres pays et nous avons pu éviter le pire. C’est pour cela que nous pouvons sortir de cette crise plus vite que les autres, mais seulement à condition de continuer à respecter très strictement les mesures de protection » résume-t-il.