Économie

Livraison : Amazon a été forcé de se restreindre aux produits “essentiels”

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Written by Charlotte Rousseau

Amazon ne déroge pas à la règle édictée par le gouvernement qui restreint les activités de ventes aux produits jugés “essentiels”, sous peine d’une amende journalière d’un million de dollars, selon la décision du tribunal judiciaire de Nanterre.

Une décision contestée

Après un coup de pression menée par les syndicats pour pointer du doigt le manque de sécurité sanitaire appliqué par Amazon face à la menace du COVID-19, le tribunal judiciaire de Nanterre a limité les ventes du groupe aux produits jugés “essentiels”. Cette décision représente un sérieux rappel à l’ordre pour les entreprises qui ne respectent pas les mesures d’hygiène pour protéger convenablement leurs salariés contre les risques de contagion. 

Les syndicats reprochent, entre autres, aux géants de l’e-commerce de ne pas avoir distribué suffisamment de gels hydroalcooliques et de masques de protection à ses employés. Amazon n’aurait également pas respecté “la distanciation sociale” qui exige que l’espace séparant un salarié d’un autre soit égal ou supérieur à un mètre. Amazon semble toutefois sceptique face à cette avalanche de reproches et soutient avoir mis un point d’honneur à mettre à disposition des salariés les matériels adéquats (gels, gants, masques entre autres) pour assurer leur protection.

Quels impacts pour Amazon?

Pour l’instant, Amazon a décidé de suspendre temporairement ses activités en France pendant une semaine afin d’évaluer plus amplement les risques de contagion dans ses entrepôts “tricolores”. Parallèlement, Amazon soutient que la restriction des livraisons aux “produits essentiels” pourrait impacter durement ses chiffres d’affaires. En effet, les catégories de produits autorisés représentent moins de 10% du volume de commande de la multinationale. Pire, certains entrepôts sont uniquement spécialisés dans la livraison de vêtements et risquent de fermer leur porte par manque de rentabilité.

« Notre interprétation suggère que nous pourrions être contraints de suspendre l’activité de certains des centres de distribution en France », indique l’entreprise.