A l’image d’une grande dépression, la dynamique boursière du pétrole brut américain a été foulée à terre pour la première fois de l’histoire. Négocié à Zéro dollars le baril, les cotes à New York virent au rouge à l’occasion des livraisons du mois de mai, traduit par une absence totale de commandes au moment où l’économie et le commerce sont mis aux points morts par le Covid-19.
Un pétrole qui ne trouve plus preneur
L’année 2020 a commencé très mal pour les acteurs du marché pétrolier mondial en raison de la stagnation des besoins énergétiques et surtout de transport dans le monde entier. En effet, l’accroissement général des stocks de pétrole brut commence à inquiéter les financiers et investisseurs sachant qu’aux Etats-Unis, les réserves sont estimées à plus de 70% de leurs capacités.
Pour témoigner la gravité de la situation, les indices boursiers et les chiffres ont annoncé la couleur sur la dégringolade du marché. En effet, le baril coté à New York avait buté sur zéro dollar, ce qui laisse une faible chance aux courtiers de trouver des acheteurs physiques. Par ailleurs, certains restent optimistes à l’égard de la courbe à l’instar de Matt Smith, expert du marché pétrolier chez CliperData qui déclare « Il est un peu trompeur de se focaliser sur le contrat de mai. »
Un pétrole bas source de conflit
Si la hausse du pétrole engendre des débats voire même des affrontements en raison de la politique des prix, le même schéma semble se produire à l’heure où il ne trouve aucun preneur. Effectivement, des foyers de discordances ont commencé à naître entre l’Arabie Saoudite et la Russie ces derniers mois en vue de gagner une certaine marge dans les parts de marché.
D’autre part, la gestion des réserves opérée par les Etats-Unis attise également les suspicions du gouvernement russe et plus précisément du premier ministre Dimitri qui considère la décision de Donald Trump d’acheter 75 millions de barils comme « une entente de type cartel . »