La compagnie aérienne Emirates s’apprête à sabrer dans ses effectifs en se séparant de plus de 30 000 salariés. Cette vague de licenciement s’inscrit dans un vaste plan de sauvetage visant à réduire les pertes engendrées par le coronavirus.
Un licenciement massif
Les licenciements de masse continuent de s’abattre sur l’industrie aéronautique. Après Air France, British Airways, Icelandair, c’est au tour de l’Emirates d’annoncer une réduction de sa masse salariale afin de faire face aux conséquences économiques du coronavirus. Plus de 30 000 emplois, soit un tiers de ses effectifs, seraient concernés par cette nouvelle mesure de licenciement.

Avant d’en venir à cette décision inévitable, l’Emirates avait tenté de sauver les meubles en réduisant les salaires de base des 100 000 de ses employés. Toutefois, les désastres économiques induits par la crise du coronavirus auraient conduit l’Emirates à prendre des mesures plus radicales. Dans les mois à venir, la compagnie aérienne s’attend à fonctionner avec un personnel réduit. Le groupe envisage de ne plus utiliser la flotte d’Airbus A380, car la livraison serait très gourmande en carburant.
Une industrie en pleine difficulté
La plupart des appareils ont été cloués au sol en raison des fermetures de frontières visant à éradiquer la propagation du coronavirus. En ce qui concerne l’Emirates, la compagnie qui a suspendu tous les vols depuis le 25 mars soutient qu’il faudra au minimum 18 mois avant que la compagnie puisse se remettre d’aplomb.
« Nous prévoyons qu’il faudra au moins 18 mois avant que la demande de voyages ne revienne à un semblant de normalité », soutient cheikh Ahmed ben Saïd Al-Maktoum, le président et directeur général du groupe .
Les performances désastreuses d’Emirates en 2019 contrastent avec l’exercice précédent où la compagnie aérienne a engrangé plus de 288 millions de dollars en bénéfices nets. Ces résultats mirobolants seraient partiellement dus à la réduction des coûts du carburant.