Déjà fragilisé par la crise du coronavirus, EasyJet fait face à un vaste scandale de vols de données privées. Des pirates informatiques auraient ainsi accédé à une mine d’informations appartenant aux clients de la compagnie aérienne, selon un rapport de l’entreprise.
Une attaque d’envergure
Lors d’une attaque “hautement sophistiquée”, les données personnelles hébergées sur le serveur de la compagnie à bas coût EasyJet ont été piratées par des hackers. Environ plus de 9 millions d’utilisateurs seraient victimes de ce vol d’informations privées.

Les pirates ont principalement obtenu des emails ainsi que les informations de voyage concernant des millions de clients. En profondeur, les hackers auraient dérobé des données de cartes de crédit appartenant à 2.208 personnes. Toutefois, aucune donnée de passeports n’a été consultée par les pirates informatiques.
EasyJet assure que la brèche de sécurité à l’origine de l’incident a déjà été identifiée et ne permet plus aucun accès malveillant dans son système informatique. De nombreux clients semblent s’inquiéter que leurs données aient été utilisées à des fins illicites. Néanmoins, “aucune preuve” ne tend à indiquer que les victimes ont subi le moindre préjudice suite à cet incident.
« Depuis que nous sommes au courant de cette attaque, il y a une forte inquiétude que ces données personnelles soient utilisées pour des arnaques en ligne, qui plus est dans le contexte lié à la pandémie du Covid-19 », a commenté Johan Lundgren, le PDG de la compagnie aérienne.
Une compagnie au plus mal
Après avoir subi les affres de la crise du coronavirus, l’incident de sécurité donne un coup de grâce à EasyJet. La compagnie aérienne à bas coût, comme le reste de l’industrie aéronautique, a été durement touchée par la pandémie de coronavirus, qui a mis en suspens les voyages d’affaires et des vacances.
Juste avant que la crise sanitaire ne frappe le pays, EasyJet a transporté plus de 28 millions de passagers en 2019. Depuis que la majorité de ses vols ont été interrompus en mars dernier, la compagnie a demandé au gouvernement britannique une aide financière afin renflouer sa trésorerie.