Les conséquences de la crise économique se font durement sentir sur les portefeuilles des Français qui accusent près de 375 euros de découvert bancaire en moyenne, selon un nouveau rapport.
Les ménages touchés par la crise
Le nouveau baromètre annuel du pouvoir d’achat de Cofidis dresse un constat désastreux de la situation financière de la plupart des Français. Selon le rapport de Cofidis, les effets de la crise se font essentiellement sentir auprès de certaines catégories professionnelles, à savoir les commerçants, les artisans et les chefs d’entreprise, les chômeurs, les ouvriers. Les conséquences du coronavirus se traduisent principalement par une réduction du pouvoir d’achat et une hausse des découverts bancaires moyens des Français: un ménage devrait éponger en moyenne 375 euros en 2020, contre seulement 341 euros en 2019 .
Malgré les nombreuses aides financières, près de 75% des foyers les plus fragiles constatent une baisse importante de leur pouvoir d’achat. “Des femmes seules avec ou sans enfant, des ouvriers, des étudiants qui ont subi de plein fouet la crise sanitaire et qui, au chômage ou en chômage partiel, ont vu leur pouvoir d’achat fondre très nettement. Ceux qui étaient précaires avant le sont encore plus », selon Julie Gaillot, directrice du pôle Society de l’institut CSA.
Des inégalités flagrantes
Tous les Français ne sont pourtant pas logés dans la même enseigne. En effet, selon l’étude de Cofidis, 75% des ménages qui touchent plus de 3000 euros ont relativement été épargnés par le coronavirus et conservent un pouvoir d’achat similaire à celui d’avant la crise. “Nous avons une catégorie d’urbains, cadres, télétravailleurs et propriétaires plutôt protégés financièrement malgré la situation”, souligne Julie Gaillot.
Parallèlement, ceux qui sont les plus affectés par la crise estiment que leur situation ne va guère s’améliorer dans les mois à venir. “La moitié d’entre eux s’inquiète maintenant pour son avenir professionnel, et 74% n’ont pas confiance dans une reprise économique rapide. Ils estiment que la vague est devant nous», conclut l’économiste Mathieu Escarpit.
