Économie

Commémoration particulière de la répression de Tiananmen

carte de la Chine
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Written by Laurent Bijon

Exactement trente et un an jour pour jour durant la nuit du 3 au 4 juin 1989, une manifestation réunissant étudiants, intellectuels et ouvriers a marqué l’histoire de Pékin. Les tirs de l’armée chinoise ont fait plus d’un millier de morts, laissant la place ensanglantée. A partir de ce soulèvement historique, un rassemblement annuel se tient sur la place de Tiananmen afin de rendre hommage aux victimes.

Célébration suivie à la loupe

Cette année, au vu de la pandémie du Covid-19, la fameuse veillée annuelle a été interdite par la police de Hong Kong comme tout rassemblement de plus de huit personnes d’ailleurs. Pourtant, une très grande masse de Hongkongais a répondu présente sur cette place verte au rythme des slogans pro-démocrates. En chœur, mais également vêtus de t-shirt noir où l’on peut lire «Vérité » en blanc.

De leur côté, les forces de police, malgré une annonce selon laquelle des arrestations ont eu lieu dans la ville commerçante de Mongkok, ne sont pas intervenues à Tiananmen. Selon eux, certains protestataires en noir auraient bloqué les routes.

manifestation Hongkong

Une censure grandement maîtrisée par Pékin

Vers la fin du mois de mai, Pékin a déclaré le vote d’un projet de loi sur la sécurité nationale dans lequel toute activité séparatiste, terroriste, subversive et autre forme d’ingérence étrangère dans le territoire serait punissable. Estimant que c’était adopté d’avance, les élus pro-démocrates n’ont pas daigné voter.

D’autre part, Pékin, cœur de la Chine continentale depuis 1997, constitue l’un des lieux où tout rapport avec les événements de Tiananmen que ce soit sur Internet, dans les médias et même sur Weibo, principal réseau social en Chine, est minutieusement filtré. Pour preuve, un journaliste de l’AFP ayant pris des clichés de la place Tiananmen a été appréhendé par la police et a dû effacer plusieurs de ses photos.