Économie

Des statues symboles d’esclavagisme et de racisme détruites

Christophe Colomb, le pionnier dans la découverte de l’Amérique en 1492, est désormais considéré par les militants pour le mouvement « Black lives matter » comme étant l’un des auteurs du génocide des Amérindiens. Le personnage serait également un protagoniste de l’esclavagisme, au même titre que les généraux confédérés durant la guerre de Sécession.

Des statues de Christophe Colomb malmenées

Suite à la mort de George Floyd aux Etats-Unis ayant suscité de vifs remous contre le racisme, le soir du 09 juin à Boston, une statue de Christophe Colomb a été décapitée. Une autre a également été traînée dans un lac en Virginie.

D’après un porte-parole de la justice de Boston, aucune arrestation n’a encore été effectuée à ce stade puisqu’une enquête est en cours. Longtemps sujet à controverses, le parcours historique de Christophe Colomb ne lui donne pas toujours grâce aux Etats-Unis, à l’instar des actes de vandalisme perpétrés dans le parc portant son nom. Sur ce point, le maire de Boston, a annoncé le retrait de ladite statue ce mercredi jusqu’à ce qu’une décision soit prise sur son sort.

Des manifestations antiracistes se perpétuent d’un Etat, voire, d’un pays à l’autre. En effet, la Belgique et la Grande-Bretagne affichent des cas similaires avec des attaques à l’encontre de statues représentant des figures coloniales.

Propagation des manifestations antiracistes

La célébration du « Columbus Day », rendant hommage à l’explorateur tous les 12 octobre depuis 1937, a été remplacée par une journée de commémoration des peuples indigènes.

Selon une joggeuse qui passait devant la statue abîmée de Boston : « (…) les Noirs de ce pays comme les indigènes ont tous deux été maltraités. Le mouvement antiraciste est puissant et la décapitation du monument demeure symbolique à leurs yeux. »

En Virginie, cœur de l’Amérique esclavagiste, le gouverneur a déclaré la semaine dernière sa décision de retirer une statue du commandant de l’armée sudiste, le Général Robert E. Lee.

L’élue démocrate Nancy Pelosi, quant à elle, a également tweeté un appel au retrait de 11 statues du Capitole qui représentent des soldats et des élus confédérés tout en ajoutant : « ces statues célèbrent la haine et non pas notre patrimoine. »