Économie

La France voudrait éviter les violences policières dans le cadre des interpellations

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Written by Charlotte Rousseau

Dans un communiqué de presse du 08 juin 2020, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner n’a pas manqué de signaler l’abandon de la méthode de répression policière dite de l’ « étranglement ».

Réorganisation obligatoire des forces de l’ordre

Il existe une méthode d’interpellation policière consistant à prendre le contrevenant par le cou et le plaquer contre le mur ou le sol. « Désormais, elle ne sera plus enseignée au niveau des écoles de police et de gendarmerie (…) en outre, s’ils devaient procéder à une immobilisation au sol, il leur sera sitôt interdit d’exercer une pression sur le cou ou la nuque du transgresseur (…) une telle intervention ne se déroulera plus que pendant une courte durée » a déclaré le ministre.

Victime d’asphyxie avec fracture du larynx 48 heures après son interpellation à Paris en janvier, la mort de Cédric Chouviat, un homme de 42 ans a remis en question la technique policière du « plaquage ventral » déjà fortement contestée. Christophe Castaner a exposé qu’il était légitime que des interrogations soient soulevées en la matière, mais qu’il ne fallait pas confondre la police française avec la police américaine.

Aucune indulgence contre le racisme

Après l’événement entraînant la mort du jeune afro-américain George Floyd à Minneapolis soulevant des problèmes de racisme et de violences policières, ajouté de l’affaire Adama Traoré survenue en 2016 dans le Val d’Oise, la France a jugé bon de procéder à une mise à jour de son mode d’intervention policier.

Dans son discours, le ministre a également dit qu’il exhortait toute forme de racisme au sein des forces de l’ordre et qu’une suspension automatique sera appliquée à l’encontre de chaque agent en cas de soupçon raciste avéré de par ses actes ou ses propos. Il a enfin ajouté qu’ « aucun raciste ne peut porter dignement l’uniforme de policier ou de gendarme ».