Économie

Manifestation de masse pour la régularisation des sans-papiers en France

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Written by Charlotte Rousseau

Samedi, Paris et plusieurs autres villes de France ont connu un cortège de milliers de personnes constitué de collectifs et de la Marche des solidarités qui ont réclamé la régularisation des sans-papiers et un logement.

Des participants de tous âges et nationalités

Un défilé de plusieurs milliers de personnes a eu lieu le samedi 20 juin à Paris où des manifestants ont brandi des pancartes jaunes montrant le dessin d’un homme qui lève le poing.

Parmi les manifestants, un homme d’une quarantaine d’années qui est arrivé du Sénégal en 2017 et habitant Montreuil a manifesté pour la première fois. Il a déclaré : « Nous n’avons pas de papiers et moi, je travaille de temps à autre au noir, sans plus. Il m’arrive d’aider les gens avec leur plomberie ou même à déménager, tout travail qu’on me propose est le bienvenu (…) Auparavant, je travaillais avec les papiers de quelqu’un d’autre ça me faisait perdre beaucoup trop d’argent, ma femme et ma fille sont restés au pays et je leur envoie 20 euros à 30 euros quand je le peux ».

Pour un Malien de 36 ans, sa venue en France avait pour but de trouver du travail, mais il ne peut en avoir un parce qu’il n’a pas de papiers. Hassan, un marocain résidant en France depuis près de huit ans a ajouté : « les sans-papiers participent à l’économie française, je participe à la marche pour être régularisé, car avec des papiers, je pourrais m’offrir une voiture et obtenir un logement plus facilement. »

Mobilisation similaire dans les autres régions

Ce qu’on pouvait lire sur les banderoles et les pancartes, de part et d’autre des villes étaient sans équivoques : « Stop à la précarité », « Droit de vivre = Droit au travail ! », « Liberté, égalité, régularisez ! », « Aucun être humain n’est illégal ».

A Lyon, le cortège œuvrant dans le même sens a défilé dans le calme et a appelé « des papiers pour toutes et tous ». Côté statistique, Grenoble a vu le rassemblement d’environ 300 personnes devant la préfecture. A Rennes il y en avait 250 et à peu près 220 à Montpellier.